Tout ici fut conçu par l’artiste Auguste MORISOT (1857-1951, autoportrait ci-contre), peintre, professeur de dessin d’art à l’Ecole des Beaux Arts de Lyon.
Restée dans la même famille depuis sa création, « cette villa des Grangettes est extrêmement bien documentée, permettant même ce qui est rare, de connaître le dialogue fécond établi entre l’architecte et le commanditaire…
L’architecture est inventive, s’inspirant des modèles locaux » : (les façades de ferme comtoise pour la grande maison, le volume de la loge ou grange d’altitude pour la dépendance) « permettant de le fondre dans le paysage, tout en s’en dégageant magistralement en s’intégrant dans les courants artistiques innovants du moment ».
Il ajoute des éléments Art Nouveau tels que les briques peintes en jaune, violet et safran qui soulignent les portes et fenêtres (encore visibles sur la façade Sud).
« On remarque une exceptionnelle unité des lieux, où les dehors et les dedans de la même main, qui ont été préservés, se répondent et se complètent. » [d’après Christiane Russel, Conservateur de l’Inventaire].
« L’espace intérieur est conçu comme une œuvre d’art totale dans la droite ligne….de l’école de Glasgow » à savoir « la rigueur de la trame orthogonale qui englobe les murs et les plafonds, en passant par les cheminées, les armoires, la rambarde de l’escalier » inspirée de MACKINTOSH architecte décorateur de Glasgow, 1868-1928. Ce dernier se démarque du style de Nancy à la mode à cette époque en adoptant « un style austère, tendant vers l’abstraction ».
Le réemploi de pierres de l’Abbaye de Mont Ste Marie, abbaye cistercienne fondée au 12e siècle à Labergement entre Lac de St Point et Lac de Remoray , devenue Bien national à la Révolution puis vendue à un particulier qui l’a convertie en carrière de pierres, « est à la croisée du romantisme, du pittoresque et de la poétique des ruines…qui animent tout le 19e siècle » [d’après Cécile Uhlmann, Conservateur des monuments historiques].
Tél. +33(0)6 86 89 23 12
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